Jardin en référence

 SEMER, ENSEMENCER, SOIGNER, GLANER, RECOLTER

Je prends comme référence le jardin pour maintenir le cadre de l’atelier, je prends notion de son espace et du labeur du jardinier qui recommence au fil des saisons. 

Elevée dans une ferme, je n’avais pas conscience de la clôture même si elle est invisible? un jardin de fleurs, un potager, un verger,  le petit jardin, le jardin du haut, le jardin de derrière, des légumes cultivés dans les champs et chacun son jardin secret.

René Char : Jardiner relève du symbolique et de l’imaginaire.

Au Château d’Angers, je remonte à mes racines végétales, au temps du roi René, Flore Dujardin aurait sûrement été sa bouquetière préférée, lui qui était botaniste et voulait que l’Anjou soit le Jardin de France. Je connaissais l’histoire de l’art floral, j’ai rencontré l’histoire du jardin. Là je fais découvrir le château à travers le végétal, des arbres à mystères, d’insolites empreintes, et tresse des couronnes de « bacca lauréa » baie de laurier, aux bons élèves…

Cette forteresse a surtout été un lieu d’enfermement, le végétal y est très présent et a bien du mal à sortir de sa prison.

Gilles Clément, architecte paysagiste définit le jardin ainsi : Le jardin est un territoire privilégié et unique de la rencontre avec la nature. Dans les limites du jardin le rêve est autorisé. C’est aussi un lieu protégé, mais ses limites ne le coupent pas de son environnement.

Mon rôle à l’intérieur du jardin : accompagner, aider au développement de la flore, « jardinière de l‘âme ».

Bader  psychiatre me questionne sur l’ouverture de la porte, sur l’accueil de ce qui peut naître dans l’atelier, la création et la récolte des semis.

Imaginez dans notre cerveau un jardin de créativité dans lequel poussent des fleurs qui attendent qu’on les cueille…Ce jardin est entouré d’une clôture.

L’artiste doit arriver à en ouvrir la porte. Parfois, il a un pied dedans et un pied dehors. S’il peut entrer, trouver la fleur et la cueillir, il peut l’utiliser.

Le malade mental s’enferme dans le jardin. Ce n’est pas le jardin maladif. D’ailleurs, il est en chacun de nous et chacun pourrait en cueillir les fleurs. Mais le malade, lui ne peut en sortir.

L’artiste a de la peine à entrer dans le jardin, mais une fois à l’intérieur, il peut porter au dehors ce qu’il a cueilli.

Le malade ne peut que jeter parfois ces fleurs à travers la clôture et nous les recevons en nous extasiant. Mais la maladie, ce n’est pas le jardin. Le jardin, c’est la chose la plus humaine qu’on puisse imaginer. La maladie, c’est que le portail du jardin reste fermé. C’est au fond une question de portail.!

 Jardin, notre double : innombrables visages

Mesure et démesure ; ordre et désordre; sauvage et domestique; l’utile et l’agréable, nature et artifice

Madeleine Chapsal écrit dans son livre : « Dans mon jardin » qu’elle vendait un livre pour acheter un jardin

Un jardin est un coin de soi. Plus cela va, mieux je le constate : nous nous ressemblons. « Le mien est à la va comme je te pousse ou plutôt comme il pousse ».

Un jardin est une écriture, il comporte un message, il faut parfois toute une vie pou le déchiffrer. C‘est lui qui me cultive.

Un besoin de faire vivre le végétal au travers de personnages ludiques au château d’Angers, création de::
  •  flORE DUJARDIN, création plastique et végétale, personnage baroque pour la transmission. 
  •  CHRYSOPE AUX YEUX D’OR pour l’écosystème
 
     

chrysope
table Espace
graine de mieux
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